Colloque de l'ASMC
Merci à tous et toutes pour l’édition 2022 du Colloque thématique de l’ASMC. Il y a eu 73 inscriptions et la journée s’est déroulée avec succès! Le 22e colloque, qui avait pour thème « Bienveillance et résilience : les visages de l’adaptation, s’est tenu le jeudi 9 juin 2022 de 9h à 16h30.
Vous voyez ici-bas l’affiche de la programmation et pour plus d’information, cliquez ici : https://sites.grenadine.uqam.ca/sites/asmc/fr/bienveillance-et-resilience-les-visages-de-l-adaptation/home
Six présentations étudiantes ont été retenues et vous trouverez ici-bas la liste des auteur.e.s et les résumés.
Auteur.e.s | Titre |
Résumé |
Thériault, Rémi; Masson, Romane; Archambault, Marion; Dandeneau, Stéphane (UQAM) *** GAGNANT du prix de la meilleure présentation *** |
Les comportements altruistes, d’entraide, et de don de soi sont essentiels au fonctionnement optimal de la société et des communautés. | Bien que la méditation d’amour-bienveillant ait la réputation de rendre les gens plus empreints de bonté, de générosité, et d’altruisme, peu d’études ont examiné si tel est effectivement le cas, notamment dans le cas des dons de charité. Contribution. Cette étude contribuera à la littérature en clarifiant si oui ou non la méditation d’amour-bienveillant a de réels effets bénéfiques sur le comportement, au-delà des affirmations à cet égard dans la culture populaire et les philosophies orientales. Méthodologie. Trois groupes de participant (~ 50/groupe) ont complété ou complèteront une tâche de dons (en argent) à 24 différents organismes de charité après avoir chacun suivi un programme de 6 semaines. Le groupe de méditation écoute une méditation guidée sur l'amour-bienveillant par semaine (~ 30 minutes), en plus de méditations quotidiennes (~ 10 minutes). Le groupe de réflexion écoute un balado par semaine sur le thème de l’amour-bienveillant (~30 minutes), en plus de lectures quotidiennes (~ 10 minutes). Enfin, le groupe contrôle passif par liste d’attente n’a aucune activité particulière à faire au-delà de remplir compléter la tâche de charité. Résultats préliminaires. Des analyses préliminaires suggèrent que les trois groupes ne semblent pas différer en termes du montant moyen donné. Ces résultats défient en quelque sorte les sentiments populaires vis-à-vis des effets de la méditation d’amour-bienveillant, mais il se pourrait que cela soit dû au format en ligne de l’intervention. |
Cloutier, Isia; Poirier, Nathalie (UQAM) | L'influence du sexe des enfants présentant un trouble du spectre de l'autisme sur les sources de stress et la qualité de vie des parents | Les parents d’enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) présentent un niveau de stress plus élevé et une qualité de vie parentale plus faible que les parents d’enfants se développant typiquement ou ayant un autre trouble développemental (Estes et al., 2013; Vasilopoulou & Nisbet, 2016). De plus, les filles et les garçons ayant un TSA présentent des caractéristiques différentes (Hartley & Sikora, 2009) et celles-ci influencent à leur tour le stress et la qualité de vie parentale (Pastor-Cerezuela et al., 2016). Cette étude a pour objectif d’identifier l’influence du sexe de l’enfant présentant un TSA sur les différentes sources de stress des parents. De plus, l’étude tente de déterminer l’apport du sexe de l’enfant dans la qualité de vie de ses parents. Pour ce faire, 29 parents de filles et 29 parents de garçons présentant un TSA, âgés entre 4 et 21 ans et jumelés selon le sexe, l’âge et le niveau de fonctionnement ont été questionnés. Les parents ont rempli l’Appraisal Life Event Scale (ALES) et l’Échelle de la qualité de vie (Cappe, 2009). Les analyses qualitatives révèlent plusieurs sources de stress en fonction du sexe de l’enfant. De plus, les analyses quantitatives indiquent l’absence d’une relation significative entre le sexe de l’enfant et la qualité de vie parentale. À la lumière de ces résultats, l’intervention auprès des parents d’enfants ayant un TSA devrait être uniforme, sans égard au sexe de l’enfant, mais tout en tenant compte du profil et des intérêts de l’enfant |
Carrier, Sarah-Maude; Gagnon, Joël; Lapointe, Lauriane; Dionne, Frédérick (UQTR) | Évaluation d’un programme de groupe ACT pour le traitement des troubles anxieux en visioconférence et en présentiel | Au Québec, les troubles anxiodépressifs touchent environ 7,5 % de la population (ISQ, 2010). Une revue systématique soutient que la COVID-19 serait responsable d’environ 76,2 millions nouveaux cas de troubles anxieux par rapport aux niveaux prépandémiques (Santomauro, et al., 2021). Si la demande de soins en santé mentale ne cesse d’augmenter, l’accessibilité aux interventions psychologiques n’en demeure pas moins un défi majeur. Pour pallier cet enjeu, certains modèles thérapeutiques ont été adaptés en télépratique. Toutefois, peu d’études se sont penchées sur l’efficacité de la télépratique en comparaison au présentiel selon l’approche thérapeutique préconisée. Une première étude par Hebert et ses collègues (2016) soutient l’efficacité des interventions basées sur l’ACT en visioconférence. Le programme le rOSeau du CISSS-CA, un programme d’intervention ACT de type hybride (combinant des interventions de groupe à une plate-forme Web) pour les adultes présentant des troubles anxieux, a été adapté pour offrir des interventions à distance. L’objectif de cette étude est d’évaluer, dans un premier temps, les effets du programme Le Roseau dans le traitement des symptômes anxiodépressifs. Dans un deuxième temps, les effets du programme Le Roseau sont comparés selon la modalité d’intervention (présentiel ou visioconférence). Une MANOVA à mesures répétées a été menée sur une population de 97 participants (visioconférence = 22, présentiel = 75) avec un trouble anxieux. Une diminution des symptômes anxiodépressifs est observée sans différence significative entre les deux modalités d’intervention. Les résultats soutiennent la littérature actuelle à l’effet que l’efficacité des interventions à distance serait comparable aux interventions en présentiel. |
Bourguignon, Lysandre; Leclerc, Julie; Aardema, Frederick (UQAM) |
Présentation d'une étude visant à explorer les processus cognitifs inhérents au lien entre le trouble obsessionnel-compulsif et les évènements stressants chez les adolescent·es | L’adolescence est une période sensible au développement de troubles de santé mentale tel que le trouble obsessionnel-compulsif (TOC). Plusieurs facteurs individuels et environnementaux peuvent influencer le développement et le maintien de symptômes obsessionnels compulsifs chez les adolescent·e·s atteint·e·s du TOC, tels que des processus cognitifs erronés et le fait de vivre des évènements stressants. Des processus cognitifs, comme la confusion inférentielle et les croyances obsessionnelles, modifient la perception et l’interprétation des adolescent·e·s face à différentes situations. Ce qui a pour effet d’une part de transformer les inférences primaires en doute pathologique ou en obsessions, ce qui contribue au maintien et au développement de symptômes obsessionnels-compulsifs. D’autre part, ces processus cognitifs modifient la perception d’un évènement vécu comme plus ou moins stressant par la personne. En outre, le fait de vivre des ÉS à l’adolescence tend à modifier négativement les processus cognitifs, ce qui contribue à son tour au développement et au maintien de symptômes obsessionnels-compulsifs et a affecté le fonctionnement scolaire, social et familial de ces adolescent·e·s. Les connaissances actuelles nous permettent de conclure qu’un lien existe entre les ÉS et les symptômes obsessionnels-compulsifs chez une population adolescente. Néanmoins, aucune étude n’a exploré ce qui pourrait expliquer ce lien. La présentation proposée vise à expliquer comment explorer ce lien dans le cadre d'un projet de recherche doctoral. |
Sehabi, Ghizlène; Fraser, Sarah (UOttawa) | De l’Âge-itation dans les médias québécois : Le portrait des personnes âgées et des résidences pour aînés dans le discours médiatique francophone pendant et après la pandémie de Covid-19 | Introduction : L’année 2020 a été marquée par la pandémie de coronavirus. Cette crise sanitaire a entraîné une surmortalité : 90 % du total des décès étaient reliés aux aînés vivants en résidence publique (Santé-Canada, 2021). Cette « hécatombe » a ainsi eu le plus de pouvoir médiatique. Méthodologie : L’étude s’inscrit dans une approche qualitative et cible les journaux québécois francophones. L’objectif est d’effectuer une analyse critique du discours médiatique sur les aînés et les CHSLD¹ en temps de COVID-19. Les articles devaient inclure: personne âgée, résidence ou CHSLD, et COVID-19. Un échantillon regroupant 220 articles répond aux critères d’inclusion. Dans un processus de codage itératif, chaque article a été codé. Des thèmes émergents du discours ont été bâtis sur ses codes. Résultats : Un sous-échantillon de 60 articles a été inclus. Les thèmes saillants traduisent le manque flagrant de ressource en CHSLD et de l’âgisme. Ces failles ont entraîné des résultats de santé négatifs. Cette problématique plongée dans l’ombre depuis des décennies a été mise en lumière par la pandémie et a élevé de nombreuses voix. Conclusion Le portrait connotatif dépeint par les médias renforce certains stigmas populaires et façonne les comportements à l’égard des personnes âgées. L’étude ci-contre permet une compréhension holistique de la construction sociale entourant le vieillissement et comment cela se reflète dans notre société. |
Vanasse, Gabrielle; Vézina-Gagnon, Pascale; Laurendeau-Martin, Juliette (UdeM) | Diminution de la dermatillomanie induite par l'anxiété avec la méditation pleine conscience | La dermatillomanie, soit le « triturage répété de la peau aboutissant à des lésions cutanées » malgré les « tentatives répétées pour diminuer ou arrêter le triturage de la peau » (APA, 2016, p. 123), affecte 1,4 à 5,4 % de la population, dont 75 % sont des femmes (APA, 2013, dans Yeo & Lee, 2017). Composée d’une participante, cette étude a pour but d’évaluer l’efficacité de la méditation de pleine conscience pour diminuer les comportements de dermatillomanie induit par l’anxiété. La présente étude s’est basée sur un schème expérimental à cas unique de type AB afin d’observer les effets de la méditation pleine conscience sur le comportement à l’étude. Un journal de bord a été utilisé afin de mesurer la fréquence du comportement de dermatillomanie et la durée de chaque comportement en fonction de l’anxiété ressentie par la participante. Des capsules de méditation pleine conscience ont également été utilisées pour guider la participante lors des séances de méditation. Les résultats démontrent que la méditation pleine conscience est bénéfique pour diminuer les comportements de dermatillomanie induits par l’anxiété́, de même que leur durée. Effectivement, la fréquence du comportement de dermatillomanie par jour, le temps alloué pour le comportement par jour ainsi que l’anxiété ressentie par la participante ont diminué lorsqu’elle pratiquait la méditation pleine conscience. Il serait donc intéressant de reproduire cette étude à plus grande échelle afin d’appliquer la méditation pleine conscience à une plus grande population souffrant de dermatillomanie. |
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